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Un besoin urgent de financements pour renforcer le maillage vétérinaire

« Désormais, la balle est dans le camp des collectivités, nos partenaires financiers, pour maintenir l'élevage francilien », appuie Philippe Dufour, éleveur à Echouboulains (Seine-et-Marne) et président du Groupement régional de défense sanitaire d'Ile-de-France

En Île-de-France, le principal obstacle à une couverture vétérinaire pérenne reste financier. Le développement de l’élevage en dépend.

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« Avec environ 1 500 détenteurs d’animaux de ferme en Île-de-France, dont 500 éleveurs, et seulement une dizaine d’équivalents temps plein de vétérinaires ruraux, la continuité des soins, et plus largement l’élevage, sont menacés », a exposé Philippe Dufour, président du Groupement régional de défense sanitaire d’Île-de-France, le 4 décembre 2025 à l’école nationale vétérinaire d’Alfort, à Maisons-Alfort (Val-de-Marne). Si les éleveurs présents se sont montrés inquiets et impatients de renforcer le maillage vétérinaire, des pistes ont été présentées par Margaux Gelin de la chambre d’agriculture, à l’initiative de la réunion : « L’objectif est de soutenir les vétérinaires présents et d’anticiper les départs à la retraite », a expliqué la chargée de mission.

Des trajets longs et coûteux

Les déplacements coûteux et gourmands en temps, du fait d’un élevage francilien dispersé, représentent le premier frein. « Une aide au temps passé sur la route et au kilomètre, ainsi qu’un point de rencontre à mi-distance », pourraient être envisagés. Une aide aux investissements dans du matériel et des locaux spécifiques (échographes, équipements de contention, box d’hospitalisation, véhicules…) et des soutiens pour la réalisation de jours de garde (avantages fiscaux, rémunération) sont aussi des pistes. Favoriser les formations à la pratique rurale en finançant les frais de déplacements et le temps passé, est en réflexion. Une étude sur l’intérêt de la contractualisation ou de la mise en place d'une convention entre éleveur et vétérinaire, sera aussi lancée de février à juillet 2026.

Implication des collectivités 

« Tout le monde est d’accord sur le constat. Désormais, la balle est dans le camp des collectivités, nos partenaires financiers », a appuyé Philippe Dufour. En attendant, le centre hospitalier universitaire vétérinaire de l’école d’Alfort, ouvert 24 heures sur 24 toute l’année, développe son offre de soins pour les animaux de ferme, notamment via des déplacements à domicile en semaine.

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